En 1932, l’U.M.A lance, à Troyes, un sport nouveau et spectaculaire : le Motoball. Cette discipline est née en 1930. On la pratique alors comme un spectacle. Des acrobates dijonnais jouent, à cette époque, avec un ballon de 60 centimètres.

Deux ans plus tard, on compte plusieurs clubs : le M.B.C Reims, l’U.M.A. (Union Motocycliste de l’Aube), le M.B.C. Paris, Vitry-le-François, Avignon, Carpentras

et Auxerre. Ce jeu s’apparente au football sur des machines dont la cylindrée peut atteindre 500cm3. L’équipe troyenne de football à motocyclette fait rapidement des étincelles ...

Bien que marginal face aux classiques activités sportives, le Motoball tient une place importante dans le souvenir troyen, tant par sa popularité que par ses résultats. En effet, très vite, l’U.M.A, puis le Racer de Troyes -créé en 1936- s’imposent face à leurs adversaires.

Après avoir obtenu, en 1932, officieusement le championnat de France, l’U.M.A confirme son titre l’année suivante en remportant le premier titre officiel ; en moins d’un an, le Racer devient champion du Nord-Est. En 1937, recevant l’équipe de Carpentras, le Racer l’emporte et devient champion national : Lévy, Devliegher, Lasnier, Wetzel, Thevenoux et Bornot peuvent désormais fixer leur écusson tricolore. Ensuite c’est au tour du S.U.M.A (né en 1938 de la fusion entre l’U.M.A et le Sporting de Troyes) de se démarquer.

Le Motoball s’étend alors hors de nos frontières : on trouve des équipes en Angleterre, en Belgique, en Hollande, en Allemagne et en Italie. Le règlement devient alors international.

L’équipe du S.U.M.A est finaliste au championnat de France, en 1939. Puis vient la déclaration de guerre et la mobilisation générale. Il n’est plus question de faire du sport : les motos sont camouflées et l’occupant, malgré ses recherches, ne parviendra jamais à les trouver. La Seconde Guerre a des répercussions fâcheuses sur le développement de ce sport. Les fabricants ne peuvent pas continuer à construire les machines et abandonnent la fabrication des pièces détachées.